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The Wa au cœur du parking de la gare : une plongée sous surveillance

Une œuvre immersive dans “l’hélice” du parking

Dans le parking de la gare de Bayonne, The Wa a investi un espace bien particulier : “l’hélice”, une rampe descendante empruntée uniquement par les voitures. Son intervention transforme ce lieu fonctionnel en une expérience troublante où l’on ne se contente plus de circuler, mais où l’on est observé.

Un kaléidoscope de visages, entre illusion d’optique et surveillance généralisée

Au premier regard, la fresque pourrait presque passer inaperçue. Une répétition de motifs noirs et blancs, comme une tapisserie abstraite, qui semble simplement habiller le mur. Mais dès que l’on prend le temps d’observer, que l’on cherche à comprendre ce que l’on voit, l’œuvre s’active. Ce ne sont pas de simples formes, mais des centaines de visages qui nous regardent. La perception bascule, et l’on réalise alors que l’on est sous surveillance.

L’architecture circulaire du parking renforce cette impression de surveillance panoptique, où l’on est constamment observé sans jamais savoir d’où provient le regard. Une angoisse sourde monte, entre paranoïa et fascination.

Une performance physique et mentale

Cette œuvre est aussi une épreuve. Cinq jours de travail intense, du matin au soir, à dessiner inlassablement ces visages, niveau par niveau. Une répétition presque mécanique, qui fait écho au sentiment de surveillance permanente et d’usure mentale face au contrôle généralisé.

Une interrogation sur notre rapport au regard

The Wa joue ici avec la perception et la charge émotionnelle du regard. Sa fresque ne se contente pas d’habiller un mur : elle interroge notre époque, entre fascination pour l’image et inquiétude face à un monde où nous sommes en permanence scrutés.

Une expérience à vivre

Chacun réagit différemment à cet essaim de regards. Certains y verront un jeu graphique saisissant, d’autres un symbole oppressant du monde sous surveillance. Une chose est sûre : impossible de rester indifférent.