À la manière des dadaïstes particulièrement intéressés par l’objet, Andoni Maillard investit la matière, les formes et les images de la culture populaire d’antan, pour mieux les détourner de leur charge symbolique ou fonctionnelle.
En opérant des gestes traditionnels empreints de savoir-faire, de folklore et d’identité locale, il crée des confrontations esthétiques fécondes avec notre culture visuelle contemporaine.
Marquées par des va-et-vient entre des univers souvent contraires et dissonants, ses œuvres entretiennent des jeux de sens avec nos codes et nos repères historique ou sociétaux.
Ainsi, l’on croise dans l’univers d’Andoni, des représentations d’une bande de « racailles à Barbizon » sur broderie, des paysages bucoliques sur des enjoliveurs de voitures proposés tels des assiettes ornementales pour cheminées, des stickers de tuning ou des flamings reproduits sur des peintures de paysage ou encore des scènes d’émeutes pyrogravées sur des rondins de bois.
Par ces interventions souvent teintées d’humour, il donne une seconde vie aux objets, et les offre à la perception du public, chargés d’une nouvelle résonance.